«Comment c’qui va ton club?»

 

C’est toujours ainsi qu’on se salue, mon chum JF et moi. Il atterrit dans mon bureau, (généralement vers 10h du matin; on commence tard en pub), me tend son poing (on se salue comme ça entre gars, on cogne les poings) et me lance d’un grand smile d’ado de 40 ans: « Comment c’qui va ton club? »

 

C’est ce genre de petite phrase qui commence comme ça, tout bonnement. Au début pour parler du CH, puis bientôt pour s’entretenir de la pluie et du beau temps. Un moment donné, ça devient un petit rituel de salutation, une inside entre chums, une phrase passe-partout qui sert de rampe de lancement à n’importe quelle conversation.

 

Quand j’ai décidé de me partir un blog de sport et que je me suis mis à la recherche d’un nom (trouver un nom de blog de sport, c’est du sérieux; à ne pas confondre avec trouver un nom de blog de collectionneur de p’tites pines), après avoir fait le tour de la terre-des-noms-de-blog-de-sports, tout le monde s’est mis d’accord sur le fait que j’étais un imbécile de ne pas simplement y aller pour l’évidence: notre phrase, notre salut entre chums. Et ils avaient raison, ces cons. Quelle meilleure façon d’accueillir un lecteur que de le saluer comme un ami.

 

Alors le voici. Ça s’appelle Comment c’qui va ton club? (CCQVTC pour les intimes) et ça parlera de sports (et un peu aussi de la chose culturelle).

 

-Mais monsieur le bloggeur, pourquoi prenez-vous la parole, spécialement en cet ère où tout le monde tient absolument à faire connaître son opinion?

 

Parce que justement, mon cher ami, tout le monde prend la parole et qu’il se dit un nombre incalculable d’âneries. Spécialement dans le merveilleux monde du sport. Ensuite, c’est un peu aussi à cause des médias sportifs. Ils m’ont provoqué ces sots.

 

Voyez-vous cher ami, pour moi le sport est avant tout littéraire. J’entends par là que je le consume d’abord par le médium écrit. Ensuite par la télévision. Et loin derrière, en personne. Je suis un fana de sports professionnels. Le hockey, le baseball, le foot européen et enfin le foot américain (mais rien à foot du foot canadien). Et les amis, je ratisse large. Québec, Canada, US, pas de problème. Et je ne me contente que des meilleurs. Les belles plumes. Sinon les plus pertinentes.

 

Or, je dois avouer que dernièrement, j’ai de la difficulté à me procurer mon fix quotidien de sport dans ma langue maternelle. Par exemple, depuis deux ans, malgré les deux dernières saisons du CH très (trop) riches en rebondissements, la plupart des journalistes ont fait caca dans la pelle. Du potinage, du sensationnalisme, de l’opinion, de l’infecte Presse Canadienne mais pas beaucoup de contenus, de rigueurs, de styles et d’originalité. Pire, les colonnes du Temple ne se sont même pas effondrées tel que promis. Avec tout ce qui s’est passé dans ce merveilleux monde de fous, j’aurais aimé lire davantage de grands papiers, d’articles de fonds, de brillants portraits.

 

Bien sûr, il ne faut pas mettre tout le monde dans la même barque. Ronald King, Mathias Brunet (qui est devenu depuis quelques années LE meilleur de sa profession), Pierre Foglia (la meilleure plume de sport deux semaines par années, un mois aux quatre ans; néanmoins la meilleure qu’on ait vu passer au Québec). Ensuite, vient les Pierre Ladouceur, Miguel Bujold (à temps partiel), Jean-Fançois Bégin, puis dans une moindre mesure le maire de Tremblayville (seulement et seulement lorsqu’il cause business du sport et F1), Richard Labbé (je le soupçonne de vénérer Bill Simmons), François Gagnon, Marc Antoine Godin, Serge Touchette, Bertrand Raymond et certainement un ou deux bloggeurs. That’s it! Tout le reste est jetable ou interchangeable. À commencer par nos vieilles gloires (ainsi que leur ghostwriter) qui sévissent à RDS.ca. Vous noterez une forte présence de La Presse. Ce n’est pas un hasard, ils ont la meilleure équipe de journaliste sportif du Québec. Et ce n’est même pas serré.

 

À la télé/radio, c’est pire. Le top des tops, Dany Dubé, puis Pierre Vercheval et Martin McGuire. Ensuite Ron Ron, parce que c’est un personnage ô combien divertissant. Puis peut-être Joël Bouchard dans 2-3 ans. Oh et le petit Jean Gounelle. Les Français le détestent mais moi, je le trouve mi-mi. Après c’est le Sahara. ‘Faut puiser chez les anglos, particulièrement au sud de la frontière.

 

Ce qui nous ramène à votre humble interlocuteur. Depuis quelques mois, je jongle avec l’idée d’écrire sur le sport. Je ne suis pas journaliste donc je ne ferai pas de journalisme. Je ne serai pas chroniqueur puisque je ne possède pas de chronique. Et je déteste me désigner comme bloggeur même si c’est ce que je suis. À propos, je dois avouer que les anglos ont un merveilleux terme pour nommer cet art : sportswriting. Sportswriter. Écrivain sportif. Ça sonne tellement bien. Voilà à quoi j’aspire, même si je suis loin d’avoir le talent, la rigueur et l’expérience nécessaire.

 

Non, en attendant, je serai critique sportif. Après tout, si les critiques de films existent alors pourquoi pas les critiques sportifs. Je couvrirai un peu de tout mais principalement le hockey, le baseball – si je ne m’en occupe pas qui le fera, certainement pas l’impertinent Rooooger Bruuuulotte – ainsi que les médias qui couvrent ces sports. Ben quoi!? Si les médias couvrent le sport, il faut bien que quelqu’un couvre les médias, non?

 

La réalité c’est que je ne serai pas meilleur que les autres. J’imagine que je vais aborder les mêmes angles, émettre les mêmes observations et critiquer les mêmes décisions de Bobinette. Par contre, et c’est là le seul but de ma démarche, je me suis promis d’écrire les articles que j’aurais aimé lire. Me divertir. La seule fin valable de prendre la parole (par l’écrit).

 

Vous assistez donc au grand début de Comment c’qui va ton club?. En espérant que l’aventure se poursuive longuement et que vous serez nombreux à y trouver votre compte.

 

 

Maxime Paiement

Critique sportif

 

 

Note  importante : Avant même le lancement officiel du blog, je possédais déjà un  lectorat d’au moins six (6) personnes sans compter ma mère (puisqu’elle n’en a rien foutre des blogs de sports). C’est du lectorat ça monsieur!

 

Autre note importante : Oui je sais, j’abuse des parenthèses. C’est comme ça.

 

Avant-dernière note importante : Je fais aussi des fautes. Personne n’est parfait.

 

Dernière note importante : La précédente note importante était réellement la dernière.

1 Réponse to “«Comment c’qui va ton club?»”


  1. 1 GuytheCamel 25 septembre 2009 à 11 h 01 mi

    Salut oh nouveau sportswriter!

    Laisse moi être le premier te souhaiter la bienvenue dans le merveilleux monde électronique du GPQCSCESAQ (Grand public qui croit s’y connaître en sports au Québec). On t’attendais avec impatience. Notre club… TON club… va en avoir de besoin de tes commentaires pertinents et éclairants.
    – Guy


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