Pourquoi ça vaut la peine de faire les séries

Mes 45 lecteurs assidus peuvent en témoigner, j’aurais volontiers jeté cette saison aux poubelles si c’était pour avoir la chance de repêcher Tyler ou Taylor. Finalement, je suis plutôt content de la tournure des événements. Pas que je crois aux chances du Canadien de remporter la série, mais parce que sinon, on aurait été privé du premier match de cette série. Et mes amis, ce fut tout un match.

En tant que fan du CH, le retour sur l’investissement est plus souvent qu’autrement décevant – du moins ces dernières années – si on pense à tout l’amour et la passion qu’on investit dans cette équipe. Certains, généralement des dinosaures appartenant à un autre millénaire, ne vivent que pour la Coupe Stanley. Pour ma part, je fais parti de ces partisans 2.0 qui sont au courant que la ligue compte maintenant 30 clubs, et qu’il se peut, eh oui, qu’une autre équipe puisse remporter le précieux calice. C’est pour ça qu’un match comme celui de jeudi me convainc à lui seul que mon investissement émotionnel en valait largement le prix. Et juste pour ce tout petit instant d’euphorie (le but de Pleky), ça valait la peine de faire les séries.

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Je me doutais bien que s’il y avait un match où l’on pouvait surprendre les Caps (en série, c’est «on» car on fait TOUS partis de l’alignement. Compris?), c’était probablement le premier. Comme je me doute bien que les pendules risque fort d’être remis à l’heure dès ce soir (l’heure normal de Washington).

Tout ce qui pouvait bien aller pour le Canadien s’est produit jeudi soir : Halak a été miraculeux, la défensive s’est stabilisée et a bien contenu la puissance de feu des Caps, Cammalleri s’est réveillé, et Ovechkin a péché par individualisme. Même que le USS Hal Gill s’est révélé comme l’un des meilleurs défenseurs du CH (je tape ces mots, je les lis, et je ne les crois toujours pas). Là, on va avoir droit à la vrai série Washington-Montréal, ainsi qu’au vrai Alexander the Gr8. D’ailleurs, dans ma deuxième chronique de jeudi, je comparais Ovie à l’Ours russe. Et bien, c’est exactement ça, le CH, et les médias, ont poké l’ours et là, il va se réveiller. Ce soir, je m’attends à n’importe quoi qui se situe entre 2 buts-10 tirs et 5 buts-15 tirs pour le grand Alexandre. Ça risque de pincer.

Dans tous les cas, on aura eu le premier match, et ça, aucun des joueurs de Washington pourra nous l’enlever.

Pensez-y deux secondes. Nous contre l’une des plus puissantes équipes de tous les temps, et nous remportons le premier match! Mieux, nous ne l’avons même pas volé : nos trois buts étaient beaux (toujours le signe d’une victoire méritée), le gardien adverse (Miiiillleeeer! Brooodeuuur! Miiiillleeeer! Brooodeuuur!) ne nous a pas fait de cadeau, et en prime, le joueur qui a monopolisé  l’attention pour des fausses raisons avant la série a scellé le débat en prolongation. Fuck yeah comme dirait Marcel. Et comme si ce n’était pas assez, j’ai vu le match dans un bar avec un bon chum que je n’avais pas vu depuis longtemps. Que demander de mieux? (La série, vous me direz? Ne rêvez pas en couleur).

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C’est drôle, mais pendant que toute l’attention médiatique, partisane, collective, est braquée sur Oveckin, mes yeux sont rivés sur Nicklas Backstom. Vous voulez que je vous le dise : le Suédois me terrifie. Totalement. Oh, je suis certain que Ovechkin va disputer une très bonne série, mais celui qui va nous détruire (anéantir, annihiler, exterminer…) c’est le numéro 19. Il est le Malkin à Ovechkin, c’est-à-dire la Cadillac des side-kicks; meilleur que les meilleurs joueurs adverses et parfois même meilleur que le joueur de concession lui-même. Peut-être une toute petite touche en dessous du numéro 71, mais il fait désormais parti des 10 meilleurs joueurs de la ligue. Et nous en avons eu la preuve dès le premier match. Si on pouvait souhaiter une blessure à un joueur des Caps, je préférerais voir le Suédois tomber au combat que la super-vedette Russe.

Attendez, on va s’essayer pour un reverse-jinx : je suis tellement certain que Backstrom sera la grande vedette de la série, et que c’est absolument im-pos-sible qu’il se blesse, que je suis prêt à parier mon appartement, ma blonde et Minou (si ma blonde savait que je viens de parier Minou, elle me couperait les couilles – pour vous dire à quel point je suis sûr de mon affaire).

Maxime Paiement

Critique sportif

Note : Suite à cette défaite, je tiens absolument à préciser que cette chronique fut publiée à 19 h 01 le 17 avril.

Double note : Hum, je commence à croire que j’ai réellement un pouvoir sur le dénouement des matchs. Cela dit, je ne suis plus sûr que ça valait la peine de faire les séries si c’est pour perdre comme ça. Ça fait combien de fois depuis 2002 que ça nous arrive? 3 fois au moins? Je me sens vraiment comme un fan des Red Sox pré-2004.

2 Réponses to “Pourquoi ça vaut la peine de faire les séries”


  1. 1 Martin 18 avril 2010 à 10 h 35 mi

    Ça sent un relent de séries vs Hurricanes, quand ils avaient décidé de changer Gerber pour Ward. Ça allait bien jusque là…

    Triple note: Sans vouloir manquer de respect, vous allez vous la fermer, à propos de ces prédictions? :oP

    • 2 Comment c'qui va ton club? 18 avril 2010 à 23 h 34 mi

      Exactement. Comme ça ressemble aussi à l’autre série contre la Caroline en 2002, alors que nous allions prendre une avance de 3-1 et que tous c’est écroulé à quelques secondes de la fin.

      Pour une équipe qui fait les playoffs en moyenne une fois au deus ans depuis 10 ans, 3 défaites crève-coeurs c’est trop (et je n’inclus pas la game contre Boston où Kovalev s’était fait cingler avant d’entrer en collision avec son défenseur).

      ‘Rien à foutre que les partisans de 50 et plus ont goûté à 12 Coupes Stanley, moi, ma dernière ça fait 17 ans. J’ai au moins droit à UNE finale de conférence à tous les 15 ans, non?


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