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Ceci n’est pas un bilan de fin de saison

Ceci n’est pas un bilan de fin de saison. D’ailleurs, j’ai décidé que je ne ferai pas de bilan de fin de saison. D’un, parce que les bilans me font chier. De deux, parce que tout le monde en a fait un. Et de trois, parce qu’un bilan de fin de saison ça traite du passé, et moi, contrairement à l’équipe marketing du Canadien, ce n’est pas le passé qui m’intéresse, mais l’avenir.

Note : Si vous voulez absolument en lire, je vous recommande fortement Le Grand Club sur RDS.ca. Là, vous en trouverez approximativement 3 783 qui vous diront à peu près tous la même affaire.

Normalement, lorsqu’une équipe atteint le carré d’as, elle se positionne avantageusement pour la saison suivante. C’est aussi le signe qu’elle est en pleine progression. J’imagine que c’est pour cette raison que Pierre Gauthier a fait preuve d’un tel optimisme quant à l’avenir de son équipe lorsqu’il a rencontré les journalistes mardi dernier.

En ce qui me concerne, bien que cette équipe m’ait fait triper comme jamais pendant cette incroyable chevauchée printanière, je ne suis pas certain de partager l’enthousiasme de l’état-major de notre Sainte-Flanelle adorée.

Étant donné que le Canadien a atteint la finale d’association pour la première fois en 17 ans après avoir terminé au 19e rang durant la saison régulière, tout le monde s’accorde pour dire que l’équipe a fait un bond de géant entre le 82e match de la saison et le dernier match des séries. Vrais? Peut-être, particulièrement au niveau de l’esprit d’équipe (on y reviendra à la fin). Mais en même temps, peut-être pas tant que ça.

Durant la saison régulière, le CH a compilé une fiche de 39-33-10, pour une moyenne de .537. Mais oublions temporairement le point accordé au perdant (qui n’existe pas une fois en série) et qu’est-ce qu’on obtient? Une jolie fiche de 39-43, pour une moyenne de .476. Maintenant, durant les séries, le CH s’était forgé une fiche de 9-10 avant d’entreprendre sa saison de golf (ou de pétanque, ou de World of Warcraft, ou peu importe l’activité avec laquelle les joueurs occupent leurs étés de nos jours), pour une ronflante moyenne de… Eh oui, .474! Assez semblable, non?

La réalité, c’est que peu importe leur adversaire, le Canadien a remporté plus ou moins un match sur deux tout au long de l’année. Gagne un match, perd un match, gagne un match, perd un match. C’était vrai pendant la saison. C’était vrai lors de la première ronde (4-3). C’était toujours aussi vrai lors de la seconde ronde (4-3). Et dans l’ensemble, on peut dire que c’était aussi le cas pour l’ensemble des séries.

– Woo minute le jeune! Les Canayens ont sorti Ovemunchkin et Crossebi! C’est pas d’la petite bière ces équipesllà! C’est rien que d’la manipulation de chiffres ton affaire!

Effectivement Marcel, on ne peut rien te cacher, c’est vrai que le Canadien n’a pas battu des manchots pour accéder à la demi-finale. Bien au contraire. Mais le fait est que 14 matchs de playoffs, ça demeure un bien petit échantillon pour tirer des conclusions, quand bien même il s’agirait de 14 matchs contre les champions de la Coupe Stanley et de la meilleure équipe en saison régulière.

Non, si on désire un échantillon plus large qui soit représentatif des adversaires rencontrés lors des deux premières rondes, on peut toujours se rabattre sur la fiche du CH contre des adversaires ayant cumulé 100 points et plus cette saison : Washington, Pittsburgh, New Jersey, Buffalo, Chicago, Détroit, Nashville, Vancouver, San Jose, Phoenix et Los Angeles. Or, contre ces équipes, le CH s’est forgé une impressionnante fiche de 8-13-3 (.333, si on oublie le point pour le perdant). Donc, ce n’est pas comme si nos Glorieux étaient la bête noire des bonnes équipes. C’est pour ça que j‘ose avancer sans avoir peur de me tromper que si les séries contre Washington et Pittsburgh étaient rejouées disons 10 ou 12 fois de suite, je ne suis pas certain que le tricolore triompherait bien souvent.

Note : Avant de commencer cette chronique, comme tout le monde, je pensais que le Canadien avait la bonne habitude de battre les meilleures équipes et de perdre contre les équipes poches. Eh bien, c’est faux. À ma grande surprise – et à la vôtre aussi j’en suis sûr -, si le CH a fait les séries cette année, c’est parce qu’il a une grande partie de ses points contre les équipes plus faibles. Ce qui rend leurs exploits lors des deux premières rondes encore plus extraordinaires.

Évidemment, l’an prochain, le Canadien ne jouera pas tous ses matchs contre les meilleures équipes de la ligue. Il devrait donc être en mesure de gagner sa part de matchs. Mais ça ne veut pas dire non plus que le tricolore fait maintenant partie des quatre meilleures équipes de la ligue ou que sa place en série soit déjà assurée. Loin de là. En fait, je m’attends plutôt à ce qu’ils terminent entre le 24e et le 17e rang dépendant de la saison morte et des blessures.

Sur quels facteurs me basé-je pour poser un tel pronostique? Eh bien, regardons ça de plus près. (Je sais, je sais, «basé-je» ça l’air fou, mais la langue française est ainsi faite.)

Raison #1 : Le CH ne pourra pas maintenir son rythme des séries pendant 82 matchs.

Pour être efficace, le système de Jacques Martin demande un total abandon de la part de ses joueurs (en plus d’un gardien aux réflexes surhumains). Si l’équipe s’est rendue aussi loin en série, c’est parce que tous ses membres (ou presque) ont accepté de se sacrifier pour la cause. Or, bien que je ne doute pas du courage de la plupart des joueurs du tricolore, il faudrait être bien utopiste pour espérer un tel rendement pendant les 6 mois (et 2 semaines) que dure la saison régulière.

Prenons Josh Gorges et le USS Hal Gill par exemple. Si nos deux héros jouaient les 82 matchs de la saison comme ils ont joué en playoffs, ils seraient encore plus maganés que Nordberg dans Naked Gun une fois rendu en avril. C’est bien beau faire les séries, mais faut-il qu’il reste encore des joueurs en santé pour les disputer.

Cela dit, ne soyez pas surpris si nos Glorieux ne se jettent pas systématiquement leur pauvre corps meurtri devant les tirs des Islanders ou des Blue Jackets cet hiver. Et malheureusement, on sait tous ce qui se produit lorsque nos préférés n’y vont pas la pédale constamment dans le tapis : on ajoute un petit «1» dans la colonne des défaites.

Raison #2 : Non seulement Halak ne sauvera pas toujours le cul de ses coéquipiers, mais on ne sait même pas s’il gardera les buts pour le Canadien l’an prochain.

S’il est vrai que les bons gardiens font souvent leur chance, c’est encore plus vrai lorsque ces gardiens sont touchés par la grâce. Mais comme on a pu le constater lors de la série contre Philadelphie, la grâce vient généralement avec une date d’expiration.

Avec le Canadien, la formule est assez simple : ainsi va Halak, ainsi va l’équipe. C’était vrai en saison et le c’était définitivement le cas en série. Et à la seconde où le slovaque éprouvait une petite défaillance, c’en était fait du Canadien. Le hockey a beau être un sport d’équipe, il n’empêche que la stratégie du CH repose énormément sur un seul joueur. À la longue, ça peut s’avérer casse-gueule comme stratégie. Si le Canadien veut participer aux séries l’an prochain, Halak va devoir encore se surpasser soir après soir.

Le hic dans le cas de Halak, semble-t-il, c’est l’éléphant dans la salle, celui que plusieurs refusent de voir – mis à part quelques membres des médias – à savoir que, peut-être, Halak aurait disputé son dernier match à Montréal.

Suite à la conférence de presse de mardi dernier, certains journalistes auraient avancé que le gardien slovaque ne serait peut-être plus très chaud à l’idée de poursuivre sa carrière dans le cirque montréalais. Et j’avoue que lorsqu’on relit les entrevues de Halak ce jour-là, on sent effectivement un certain ressentiment et une certaine hésitation à se réengager avec l’équipe, et ce, malgré la magie des derniers playoffs et l’amour inconditionnel des fans.

Si le Canadien devait «perdre» Halak cet été, à moins que Price devienne enfin le sauveur tant attendu, oubliez les séries 2011.

Note : Bon, avant de partir tous en peur, si effectivement Halak a joué son dernier match pour le Canadien, on doit savoir que ça sera selon les conditions de Pierre Gauthier. Je ne sais pas ce que son agent, le «champion tweeter toute catégorie» Allan Walsh, lui a susurrer à l’oreille, mais on dirait que Halak croit qu’il détient toutes les cartes dans son jeu. Comme s’il avait les mêmes droits qu’un joueur autonome sans compensation. C’est drôle, mais pour l’instant, la seule chose à laquelle Halak a droit, c’est l’arbitrage. Pour le reste, c’est Pierre Gauthier qui détient ses droits.

Double note : Je fais parti de ceux qui pensent que le Canadien devrait peut-être échanger Halak si, et seulement si, la bonne offre se présente sur le bureau de Gauthier. Mais ça n’arrivera pas. D’un, parce que, même si la valeur de Halak n’a jamais été aussi haute, il n’y pas tant d’équipe qui ont de sérieux problèmes de gardien (Tampa, Edmonton, Phily, et encore, Ottawa, mais ils ont déjà beaucoup donné pour un gardien, et… c’est tout). La plupart des équipes ont soit un jeune gardien prometteur ou un vétéran qui fait la job. Peut-être que San Jose aimerait prendre une nouvelle direction avec leurs gardiens, mais je n’embarquerais jamais dans une danse avec Doug Wilson pour la simple et bonne raison qu’il a toujours, TOUJOURS, le meilleur dans une transaction (généralement, si Wilson accepte ton offre, c’est que tu te fais fourrer).

Raison #3 : Nous avons toujours une attaque de tire-poids.

Ma plus grande peur avant le début de la série contre Philadelphie c’était que, contrairement à Boudreau et Bylsma, Laviolette porte une attention toute spéciale à Mike Cammalleri. Washington et Pittsburgh ne se sont jamais attelés à neutraliser le sniper montréalais et ils ont fini par en payer le prix. Philadelphie n’allait pas commettre la même erreur. Et on a vu ce qui est arrivé.

À part les occasionnels buts de Moore et Lapierre, l’essentiel de l’attaque du Canadien pendant les séries est venu du côté de Cammalleri et Gionta. En gros, tu neutralises les deux petits poisons du CH et tu neutralises l’offensive montréalaise. C’est un problème.

J’adore les 4 meilleurs attaquants du Canadien. Je crois que Plekanec et Gomez, même s’ils ne sont pas parfaits, peuvent pivoter les deux premières lignes d’une équipe gagnante. Pleky, s’il reste avec l’équipe, pourrait éventuellement devenir le 3e meilleur attaquant défensif de l’histoire de l’équipe (derrière Gainey et Carbo, bien sûr) en plus d’enfiler les saisons de 20 buts et 65 points. Gomez, de son côté, est tellement bon pour transporter la rondelle d’une zone à l’autre que je suis prêt à oublier son salaire de joueur de baseball. Mais le plus important, c’est qu’avec de tels joueurs de centre, Giota et Cammy marqueront 30 buts année après année. Aucun doute là-dessus.

Le problème, c’est les deux autres ailiers qui complètent ces trios.

Pour la santé mentale de ses coéquipiers, de la direction et des fans, Andrei doit plier bagage (et on ne parlera même pas de son crétin de frère). Il est beaucoup trop endormi et inconstant pour appartenir aux deux premiers trios d’une équipe qui aspire à gagner. Oublions la cuvée 2003 une fois pour toutes et tournons la page.

Pendant un moment, j’ai cru naïvement que Pouliot pourrait devenir le digne héritier de Stéphane Richer (je sais, je sais, moi aussi ça me fait drôle de l’écrire). À la place, il semble qu’on aura droit au digne héritier de Gilbert Dionne. Mais au moins, dans le cas du frère à Marcel (non Marcel, pas toi, l’autre), on n’avait pas échangé un marqueur de 27 buts pesant 235 livres pour l’obtenir. À moins d’un miracle, j’ai bien peur qu’on doive ajouter Latendresse aux Leclair, Desjardins et autres Ribeiro. (Juste à y penser, je saigne du nez.)

Pour le reste, il ne faudra pas trop compter sur les deux derniers trios pour apporter un soutien offensif à l’équipe. Notre troisième trio, notre trio «d’énergie», a beau être fort sympathique, efficace même, mais il ne faudrait pas non plus la confondre avec la troisième ligne de Philadelphie ou de Washington.

Note : Mon seul petit espoir, c’est que Subban amène suffisamment de vitesse à la brigade défensive, en plus d’un certain flair offensif, pour lui donner plus de punch. Et comme on le sait, dans le hockey post-lockout, une grosse partie de l’attaque est générée par les défenseurs. Mais ne nous emballons pas trop vite.

Raison #4 : Contrairement à Gainey, Gauthier ne pourra se tourner vers les joueurs autonomes.

L’an passé, la grande question pour Gainey était : «Bon, qui c’est que j’ai envi de signer?» Et essentiellement, il a composé son équipe comme un kid composait jadis son équipe sur NHL ’94.

Cette année, Gauthier, qui a remplacé Gainey, se pose plutôt la question : «Bon, comment je fais pour ne pas perdre trop de joueurs?»

Même si j’ai vraiment aimé la contribution de tous nos gros salariés en série (à l’exception de Hamrlik, qui doit absolument dégager pour libérer du cap space), je trouve que notre premier quintette (Gomez, Gionta, Cammalleri, Markov, Hamrlik) nous coûte cher en joual vert!

Et on est mieux de les aimer parce que nos trois petits attaquants vont être avec nous pour un sacré bout. Mettons que ça engorge un peu notre masse salariale. Non seulement on ne peut pas signer un joueur d’attaque pour prêter main-forte à nos deux premiers duos d’attaquant, mais en plus, on ne sait même pas si on va pouvoir retenir Plekanec.

Les joueurs autonomes, c’est bien, mais à condition que tu possèdes des jeunes comme Giroux ou Perron prêts à assumer des rôles importants au sein de l’équipe. À Montréal, ce n’est plus le cas. Ce qui m’amène au prochain point…

Raison #5 : La banque d’espoirs est à sec.

Si on recule de trois ans, on disait du Canadien qu’il avait la deuxième plus belle relève de la ligue après celle des Sharks. On avait Komisarek, Higgins, Latendresse, Andrei et Sergei Kostitsyn, Price et Halak, qui s’apprêtaient soit à faire le saut, soit à prendre plus de responsabilités. D’ailleurs, lors de la fameuse saison 2007-2008, celle où le Canadien avait trôné au sommet de la conférence de l’Est, tous ces jeunes étaient en train de donner raison aux experts.

Aujourd’hui, le scénario est bien différent. À la fin de la prochaine saison, des 7 jeunes mentionnés ci-haut, il pourrait fort bien n’en rester qu’un seul (Price ou Halak). Et le pire c’est que, maintenant que Subban est enfin avec le grand club, la réserve semble complètement tarie. Biiiiiig problem.

Malgré la super belle saison des Bulldogs cette année, j’ai du mal à identifier les jeunes qui auront un jour un impact chez le Canadien. Desharnais est bien bon, mais étant donné que l’attaque du CH est déjà assez légère comme ça, j’ai l’impression qu’il va faire la navette entre les deux ligues jusqu’à ce qu’il aboutisse dans un club plus lourd à l’avant.

Sinon, Desjardins est assez intéressant et il pourrait sans doute remplacer un jour l’un de nos jeunes gardiens, mais pour l’instant, ce n’est pas devant les buts qu’on a besoin d’aide. Et j’imagine que Weber fera éventuellement partie des 6 premiers défenseurs de l’équipe, mais encore une fois, l’urgence n’est pas là pour le moment.

Ça ne nous laisse plus que Paxciorretty (voyez, ça fait tellement que je n’ai pas écrit son nom que je ne sais même plus comment l’écrire) comme espoir potable à l’attaque. Mais encore une fois (ça fait beaucoup de «mais» dans cette chronique, non?), le jeune semble plutôt destiné au troisième trio qu’aux deux premiers. À moins qu’on lui greffe les mains de Sergei cet été. (Mmmmm, pas si con…)

Cela dit, je ne veux pas faire ici le procès de Timmins, d’abord parce que je pense qu’il est plutôt compétent (ça vous étonne, je sais), et ensuite, parce que le repêchage sera le sujet d’une chronique à paraître bientôt.

Note : À l’instar de la princesse Léa, qui était le dernier espoir des rebelles advenant la mort de Luc (parce que la force est puissante dans la famille Skywalker), il reste un dernier super-espoir dans l’organisation du Canadien, mais ce n’est pas un joueur, c’est un entraineur : Guy Boucher. Mais vu son statut encore incertain pour la prochaine saison, je vais attendre qu’il prenne une décision avant d’en dire plus. Par contre, sachez que je redoute encore plus sa perte que celle de Plekanec. C’est pourquoi, si j’étais Gauthier (I wish), je lui ferais une offre qu’il ne pourrait refuser : il deviendrait instantanément le coach le mieux payé de l’AHL, je lui demanderait d’attendre encore une année le temps que le salaire de Carbo disparaisse des livres comptables, puis je lui promettrais le poste de Martin pour le début de la saison 2011-2012 (et suite à une «promotion», Martin deviendrait mon nouvel assistant). Mais je ne suis malheureusement pas Pierre Gauthier.

* * *

Comme l’ensemble des gens présents à la conférence de presse mardi, des joueurs à la direction, en passant par les journalistes, je pense aussi que l’équipe a enfin trouvé sa véritable identité lors des dernières séries. D’ailleurs, les commentaires des joueurs à ce sujet sont très prometteurs pour l’avenir à court terme de l’équipe. Particulièrement les commentaires du toujours pertinent Josh Gorges (Jell-O Gorges pour les intimes).

«Sans le dire à personne, Hal et Scott se sont rencontrés à l’écart de l’équipe pour régler ce différend qui les opposait. Ce fut la première étape vers les succès que nous avons connus en fin de saison et en séries. […] Nous nous sommes regroupés autour de ce grand principe. Les gars qui y ont adhéré ont mis l’épaule à la roue. Ceux qui n’ont pas voulu ont été mis à l’écart. […] Mais je vous dirai ceci : il y a des gars qui quitteront. C’est normal. C’est la loi des marchés et des affaires. Mais ce que nous avons surtout gagné en séries, c’est l’esprit d’équipe qui unit maintenant notre groupe. C’est plus fort que tout. Et les gars qui remplaceront ceux qui partiront devront respecter ce principe dès leur arrivée sans quoi ils seront aussitôt mis à l’écart eux aussi».

Je crois que si le Canadien a une petite chance de surprendre l’an prochain, ce sera au en raison de son esprit d’équipe. Les joueurs se sont définitivement soudé ce printemps. Après la débâcle de l’an passé, ça fait vraiment plaisir à voir.

À l’avenir, je crois que les joueurs (Lapierre entre autres) qui reprochaient à Cammalleri d’être trop intense, trop présent, trop égocentrique – trop tout en fait – vont mieux comprendre pourquoi il est si «intense». Ceux qui ne prenaient plus Price au sérieux vont lui donner une nouvelle chance. Ceux qui riaient de la vitesse de notre USS Hal Gill national rient moins aujourd’hui. Et ceux pour qui ça ne fait pas l’affaire? Cancellé, comme dirait mon oncle Jean-Noël (Johnny-Christmas pour les intimes).

L’une des raisons qui ont fait que les Red Wings ont gagné la coupe malgré les départs de Yzerman, Shanahan et cie, c’est parce que les vétérans avaient instauré un climat de respect et de professionnalisme avant de partir. C’est ce genre d’attitude que nos valeureux vétérans sont en train d’instaurer dans le vestiaire du CH. Et je crois que gagne ou perd, l’équipe restera toujours professionnelle.

Comme je l’ai dit plus haut, l’an prochain, à moins que Gauthier ne connaisse une saison morte du tonnerre, le CH ne fera beaucoup mieux que cette année. Et en raison des lourds contrats accordés à nos trois petits guerriers, il se pourrait fort bien que l’équipe ne fasse pas beaucoup mieux au cours des 5 prochaines années. Mais au moins, ils auront préparé le terrain pour la prochaine génération d’espoirs. Mine de rien, c’est un sacré début.

Maxime Paiement

Critique sportif


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