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Que dire de plus?

Je suis resté assis là un moment, devant mon écran, cherchant désespérément à écrire quelque chose, mais il n’y a rien qui sortait. J’étais vidé. Après tout, la septième partie de la série Montréal-Washington fut sans contredit le match le plus stressant, le plus éprouvant qu’il m’a été donné de voir. Une véritable épreuve d’endurance pour le fan que je suis. Pourtant, une tonne de pensées se bousculait dans ma tête, mais l’écran restait blanc. J’étais en état de choc.

J’ai finalement décidé que mon premier (vrai) post sur l’une des plus grandes surprises de l’histoire des séries éliminatoires attendrait au lendemain. Je me suis alors levé, je me suis écroulé dans mon divan et j’ai écouté le Canadien Express un sourire béat accroché au visage.

Pendant l’heure qui a suivi, j’ai néanmoins noté quelques trucs sur un bout de papier, des pensées plus ou moins organisées que je vais maintenant partager avec vous. Voici ce que ça donne :

– Ma première pensée cohérente suite à la victoire historique du CH fut pour Bob. Après tout, cette équipe est presque entièrement la sienne (la seule exception étant Dominic Moore, mais on y reviendra). Le vieux Bob a reçu sa large part de critiques cette saison parce qu’il avait tenté d’assembler à grands coups de millions une équipe bâtie pour les séries qui peinait à se qualifier. Au point où il a fini par démissionner en cours de saison. Eh bien mes amis, apparemment il a réussi. Cette victoire est le plus grand hommage que ses anciens joueurs pouvaient lui rendre.

– Ma deuxième pensée est allée à Halak. J’espère que lorsqu’il a shaké (!) la main d’Alexandre Ovechkin à la fin de la série, il lui a renvoyé sa fameuse réplique à la gueule. Si j’avais été à sa place, j’aurais fait un Daniel Plainview de moi-même et je lui aurais balancé : I drink your MILKSHAKE!

Mais bon, je doute que Halak ou Ovechkin connaissent même l’existence de cet excellent film. Pas grave, je ne leur en veux pas. À chacun sa spécialité.

– C’est probablement la seule fois où l’on verra le USS Hal Gill, alias Paul Bunyan, et Jell-O Gorges être les 2e et 3e étoiles d’un match, mais j’ai trouvé que c’était la parfaite conclusion à cette étonnante série. C’était amplement mérité, tant pour le match que pour l’ensemble de l’œuvre.

– Les superlatifs ne manqueront pas suite à cette victoire du Canadien et j’imagine qu’ils seront tous employés au cours des prochains jours, mais force est d’avouer que ce grand moment n’aura plus la même signification dans 10 ans si le CH se fait bêtement tasser en deuxième ronde. Pour que cette victoire prenne des proportions réellement historiques, nos favoris vont devront avancer encore un peu. Mais hey, tout est possible, la Sainte-Flanelle est peut-être bien l’équipe cendrillon de l’année.

– Malgré ce qu’en pensent les gens du marketing, le CH n’est plus le grand club du passé. Même qu’il n’a de glorieux que le nom maintenant. C’est pour ça que cette victoire fait autant de bien. J’aime vivre dans un monde où le Canadien est encore capable d’exploits historiques, comme d’être la première équipe de 8e place (19e en réalité) à remonter un déficit de 3-1 contre la meilleure formation de la ligue. Pour nous partisans, c’est rassurant qu’après 100 ans et demi d’existence, cette équipe soit encore capable de réécrire l’histoire.

– C’est peut-être anecdotique pour vous, mais j’adore que ce soit les deux seuls joueurs qu’on a ajoutés (sans perdre un joueur) en cours de saison qui ont marqué les deux buts du match décisif. Je suis particulièrement content pour Moore, puisque Gauthier s’était fait vivement critiquer pour cette transaction. D’abord parce que les «experts» pensaient qu’il avait payé trop cher, et ensuite parce que ça avait été son seul move vers la date limite des transactions. Et puis, est-ce que c’était trop cher payé finalement?

– Parlons rapidement des arbitres si vous le voulez bien. Peu importe ce que les médias et les fans de Washington en pensent, ils ont arbitré une sacrée game lors du septième match. Et ils avaient intérêt. Je m’explique.

Lors du sixième match, les zébrés, et la ligue par la même occasion, c’étaient faits vivement sermonnés par les médias du ROC (!) pour les 3 pénalités pour plongeon décernées pendant la partie (en particulier celle de Gionta) alors que c’est à peine s’il s’en décerne 3 durant toute la saison. Et c’est sans compter que laxisme des arbitres aux alentours du filet de Halak lors des 5 premiers matchs n’était passé inaperçu non plus. Certains commençaient à y fomenter des théories peu flatteuses à propos de Bettman et de son souhait bien avoué d’avoir une deuxième finale d’association opposant Crosby et Ovechkin.

C’est pour ça que je n’ai pas de misère à imaginer que les 4 arbitres (très expérimentés, comme par hasard) assignés au match ont dû recevoir un brief très précis à propos du cercle réservé au gardien. Il ne faut donc pas s’étonner du but refusé à Ovechkin. Surtout que le big boss en personne assistait au match et tous les yeux étaient braqués vers lui et ses zèbres.

Quand on y réfléchit bien, le Canadien n’a pas été chanceux que le but ait été refusé, il a été chanceux que les arbitres aient appliqué le règlement. Et curieusement, je n’ai pas l’impression que c’est le simple fruit du hasard.

– Parlant de grogne publique, le CH ne l’a pas volé le septième match. Et ce n’était pas de la chance non plus. Pour chaque but refusé à Washington, nous pouvons leur renvoyer la pareille. Et pour chaque poteau de Semin, nous pouvons répliquer par ceux de Gionta et de Cammalleri. En fin de compte, c’est l’équipe qui a le mieux joué qui l’a emporté. And justice for all!

– Bettman devrait se consoler, la série Montréal-Crosby lui rapportera 2 ou 3 fois plus d’argent que sa finale d’association tant désirée. Call-me-Gary espérait une reprise de la confrontation Crosby-Ovechkin en se disant que ce serait bon pour les cotes d’écoutes et bon pour le portefeuille de la ligue. Erreur. Ce n’est que spéculation. S’il est vrai que le hockey est sur une bonne lancée depuis les Jeux de Vancouver, n’en demeure pas moins que ça reste un sport mineur aux US of A. Rien ne prouve que le public des marchés extérieurs à Pittsburgh et Washington se serait intéressé à cette série. En réalité, le ca$h si cher à Bettman provient du Canada. Et au pays du castor, il n’y a rien de plus payant qu’une confrontation opposant le club le plus populaire au pays contre Sid-le-futur-timbre. Chi-ching!, comme dirait La Poune.

– Je suis désolé pour Washington. Vraiment. J’aime bien Ovie et sa gang d’énervés. Je trouve qu’ils sont le meilleur show en ville (lorsqu’ils sont en ville). C’est pour ça que l’entrevue qu’Ovechkin a donnée après la défaite m’a légèrement arraché le cœur. Le gars semblait complètement défait (c’est le cas de le dire) et sincèrement brisé par l’émotion. Il faut dire que ce ne fut pas une année facile pour lui, malgré les exploits individuels et d’équipe. Ça semblait vraiment être leur année, surtout que la fenêtre ne reste jamais ouverte bien longtemps en cette ère postlockout.

Cela dit, Washington n’est pas très loin du bonheur. Si j’étais eux, je sacrifierais de l’attaque pour ajouter un solide stay-at-home defensemen (disons Semin), parce que Green a manifestement besoin d’aide. Justement, parlant de déception…

– Un très décevant quart de finale face au Canada. Une vidéo de lui bousculant des partisans. Deux suspensions pour coups illégaux. Perte du championnat des compteurs lors de la dernière semaine. Perte du championnat des buteurs lors de la dernière semaine. Et finalement, cet écroulement historique en première ronde face à la 19e formation de la ligue. Alex Ovechkin devrait peut-être faire un examen de conscience cet été.

Ovechkin c’est Babe Ruth. Il joue comme il vit, c’est-à-dire à 200 miles à l’heure. Et comme le Bamino jadis, il peut être l’athlète le plus charismatique qui soit, comme la pire brute au monde. Cela dit, le dynamo russe doit prendre conscience qu’on ne peut pas tout avoir dans la vie, il faut choisir. C’est soit la Coupe Stanley, soit le record de 894 buts, soit la rumba. Si c’est vraiment la coupe ou la médaille d’or qu’il désire, il devra prendre les mesures nécessaires. Et peut-être, s’inspirer de Crosby au passage.

Oh, j’imagine qu’il doit en avoir plein le cul d’être tout le temps comparé à Crosby, mais hey, c’est comme ça, ces deux joueurs sont les visages de la ligue, voire du hockey. Ils jouent pour deux bonnes équipes rivales de la même division. Ils viennent des deux plus grandes puissances du hockey. Ils sont les plus talentueux, les plus passionnés, les plus électrisants. Ils ont deux styles bien distincts et des personnalités à l’opposés, mais à l’image du pays dont ils sont les symboles. Pourtant, jusqu’ici, l’un est un gagnant, l’autre, non.

La raison est simple. Crosby est 100% dédiés à son sport et à la victoire. C’est un nerd, vous ne voudriez pas être son ami dans la vie. Dans le cas d’Ovie, la passion et l’effort y sont, mais pas toujours le sérieux et l’abandon. Mais bon, il peut toujours se consoler en se disant qu’on voudrait tous faire la fête avec lui, mais je ne suis pas sûr que ce soit suffisant.

De toute façon, pour l’instant, ce n’est plus Babe Oveckin qui me préoccupe, mais Sid the nerd, et je sens qu’on va en avoir à nouveau plein les bras. Ça y est ma haute pression recommence à grimper…

Maxime Paiement

Critique sportif

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Mkgjhguy Pihgutjgg

Cjgfugfhtj sfoytitryj

Note : Sérieusement, jamais une game de hockey ne m’a vidé autant… J’ai une tonne de pensées à vous partager, mais ça va devoir attendre à demain. En attendant, je vous souhaite la plus belle des nuits, le meilleur des réveils et la journée la moins productive de votre vie demain. Go Habs go!

Que fait-on après la pire défaite de l’histoire du club en série?

Absolument, vous avez bien lu, la pire défaite de l’histoire du Canadien en série. Oh, je suis certain que si on fouillait un peu, on pourrait certainement trouver une plus «grosse» défaite, mais une plus crève-cœur? J’en doute. Pourquoi? 3 raisons :

– Une défaite prend toujours des proportions historiques lorsqu’une équipe échappe une avance de 4 à 1, avec 2 minutes à faire en 2e période. Tout particulièrement en série. Et je me fous de savoir si c’était contre l’une des meilleures offensives de tous les temps.

– Le Canadien n’a jamais été aussi populaire et n’a jamais été aussi longtemps sans gagner la Coupe Stanley (17 ans). On peut donc penser, en toute logique, que les fans n’ont jamais été aussi affamés. C’est ce qui rend justement cette défaite encore plus affligeante.

– Certain pensent que l’on «peut se compter chanceux, on était même pas supposé en gagner une». À cela je répondrai qu’ils ont raison. Mais que diriez-vous à votre sœur, si après 17 ans de célibat (malgré elle), elle rencontrait un homme beaucoup plus beau et riche qu’elle, qu’après une première date de rêve et une deuxième encore plus incroyable, l’homme la ramenait chez lui pour lui donner un bon COUP DE POING dans le vagin? Hum, que lui diriez-vous à votre sœur? Tu peux te considérer chanceuse pauvre conne, t’étais même pas supposé rencontrer quelqu’un!?

Bref, certaines font plus mal que d’autres. Tout au long de la 3e période, je me sentais au volant d’une voiture qui se met à déraper sur une plaque de verglas. Ça dérape, ça part dans un sens, ça tourne dans l’autre. À la fin, tout ce qui me restait à faire, c’était de me cramponner et d’attendre l’inévitable collision avec le muret. Bang! Pour le fan, c’est le pire sentiment que l’on puisse vivre : voir son équipe s’enliser sans pouvoir y faire quelque chose. L’impuissance totale (et comme on le sait, les hommes détestent l’impuissance – les femmes aussi d’ailleurs).

Au début de la série, personne ne croyait aux chances du Canadien de battre les Capitals. À 4-1 ou à 5-4 avec 2 minutes à faire, ils étaient un gros tapon chez la Habs Nation à croire aux miracles. Aujourd’hui, bien que certains soient plus optimistes que d’autres, grosso modo tout le monde croit que la série a définitivement tourné en faveur de Washington. La logique sera donc respectée.

La grande question maintenant est que fait-on? Doit-on abandonner ou pas? Et nos Glorieux, vont-ils sortir comme des taureaux sauvages ou la queue entre les jambes?

Les fans, comme les joueurs d’ailleurs, doivent retrouver cette naïveté qu’ils avaient lors du premier match de la série, lorsque tout était encore possible. Plus facile à dire qu’à faire, j’en conviens – la preuve, je ne sais même pas si je vais écouter le match de ce soir tellement je suis nerveux. Et j’imagine que les joueurs, surtout les jeunes (donc les gardiens), se sentent comme moi.

Twitter et Facebook peuvent en témoigner, je n’ai jamais au grand jamais tenu pour acquis que le match était gagné, même à 4-1 (voir la note ci-dessous). Manifestement, les joueurs non plus, car on les sentait nerveux plus le match avançait. Même que leur fatale erreur fut de reculer constamment en troisième période. On l’a dit toute l’année, le Canadien N’EST PAS une bonne équipe lorsqu’elle tente de protéger une avance (ce qui me fait dire avec certitude que Jacques Martin N’EST PAS le bon entraineur pour cette équipe; lui qui s’entête à en faire une équipe défensive).

Note: Samedi, à 1-0, j’étais extrêmement nerveux. À 2-0, j’étais terriblement nerveux. À 3-1, j’étais nerveux. À 4-1, je commençais à respirer, puis paf! À 4-2, j’étais terrifié. À 4-3, je craignais le pire. À 4-4, je ne pouvait même plus regarder. À 5-4, j’ai recommencé à regarder à nouveau. À 5-5, le ciel m’était tombé sur la tête. À 6-5, je n’étais même pas surpris.

Je crois que tout dépendra de la première période. Si le Canadien se creuse rapidement une tombe de 3 buts de profondeur, la série sera bel et bien pliée. Si on a l’avance ou si le score est égal, peut-être que les joueurs (et l’entraineur) peuvent apprendre de leurs erreurs. Et si on tire de l’arrière par un but après une, il se peut même que nos joueurs oublient de penser et qu’ils se mettent à jouer du hockey calme et inspiré. Dans ce cas, tous les espoirs seraient à nouveau permis.

Maxime Paiement

Critique sportif

Note : Pour ceux qui ne sont pas fans de la page de CCQVTC, voici un rappel de mes diverses élucubrations sur Facebook samedi soir dernier :

– «Résumons : on est content quand le USS Hal Gill est sur la patinoire et nerveux quand c’est Markov. Inquiétant.» (Sam. 19h53)

– «À 4-2, vous êtes tranquilles? Moi, non.» (Sam. 20h53)

– «J’affiche déjà mon pire air de bœuf. Il ne manque que la défaite qui vient avec.» (Sam. 21h43)

– «Si on se fie au match SJ-COL, Washington va l’emporter. Selon vous, Backstrom ou Fehr? Pourquoi pas Ovie.» (Sam. 21h44)

– «Prévisible. Mais la série n’est pas encore terminée, il reste 3 matchs.» (Sam. 21h54)

– «Andrei Kostitsyn a ce petit quelque chose qu’avait Ryder : les tours du chapeau dans les causes perdues.» (Sam. 22h02)

– «Le bon côté, c’est que Halak a préservé sa fiche de 7-0-0 lorsqu’il reçoit 40 lancers et plus.» (Sam. 22h57)

Double note : Si on perd le 3e match, il nous restera tout de même un as dans notre manche : eh oui, Carey Price. Ne soyez pas surpris si Price, qui a perdu son poste de partant face à Halak cette année, qui traverse une interminable séquence de défaites, vole le 4e match à Montréal. Comme je vous le répète depuis quelques semaines déjà, les Dieux du sport ont un sacré sens de l’humour. Si Price est dans les buts mercredi et que les Caps frappent 2 ou 3 poteaux, vous saurez vers qui vous tourner pour des explications.


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