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Si vous ne le faites pas pour moi, faites le pour…

Dieux du sport, si vous m’entendez, faites que mes Canadiens adorés gagnent demain soir. Je vous en supplie, si vous ne le faites pas pour moi…

Faites-le pour les joueurs, plus courageux et plus humbles que leurs adversaires, qui le méritent probablement plus que ces derniers.

Faites-le pour les joueurs, encore eux, qui ont rencontré tellement d’adversité depuis le début des séries.

Faites-le pour Halak qui a tellement donné à son club depuis 3 ans, mais qui commence à peine à recevoir le crédit qui lui revient.

Faites-le pour Markov qui a enduré toutes ces années des équipes sans caractère et sans talent, et qui mérite de jouer encore au hockey ce printemps.

Faites-le pour Jacques Martin qui, bien qu’il soit un entraineur honnête et travailleur, a trop souvent dû serrer la main d’un homologue victorieux sans avoir une chance de se rendre en finale.

Faites-le pour le USS Hal Gill et Gorges qui ont littéralement donné leur corps à leur équipe.

Faites-le pour Plekanec qui s’est enfin débarrassé de l’ombre de Kovalev et qui ne joue plus comme une petite fille.

Faites-le pour Cammalleri qui connaît les meilleures séries offensives qu’il me sera donné de voir dans ma vie de fan du Canadien.

Faites-le pour Subban qui n’a aucune idée de la chance qu’il a de vivre de telles séries si tôt dans sa carrière.

Faites-le pour Spacek qui semble souffrir d’un mal encore plus délicat (et peut-être plus grave) qu’une labyrinthite.

Faites-le pour Lapierre parce qu’il est une espèce (un Québécois chez le Canadien) en voie de disparition.

Faites-le pour Gomez afin qu’on ne lui parle plus de son salaire pour au moins les prochains 2 mois.

Faites-le pour Gionta parce que c’est une inspiration pour tous les jeunes qui jouent au hockey.

Faites-le pour Pyatt parce que sinon, on n’aurait jamais su qui avait été échangé avec Gomez.

Faites-le pour Hamrlik pour qu’il accepte ensuite de nous quitter.

Faites-le pour Bergeron qui a un talent limité (et singulier) mais qui donne tout ce qu’il a à donner.

Faites-le pour Darche parce qu’il n’avait même plus d’affaire dans la ligue et pourtant, il y est toujours (à temps partiel, mais quand même).

Faites-le pour Kostitsyn pour qu’il écoeure son crétin de frère qui vient d’être banni de l’équipe.

Faites-le pour O’Byrne parce qu’il a jadis sacrifié quelques heures de liberté pour aider Huet. Une sombre histoire de sacoche en Floride…

Faites-le pour Pouliot parce que je commence à perdre espoir dans son cas…

Faites-le pour Price pour qu’il comprenne enfin.

Faites-le pour Gauthier parce qu’il occupe le boulot le plus difficile et le plus critiqué au Québec.

Faites-le pour Gainey parce que sa fille…

Faites-le parce que je ne suis plus capable d’endurer Sid the little Kid pleurnicher constamment.

Faites-le parce que Bettman mérite de voir ses deux équipes «favorites» tomber avant sa demi-finale tant espérée.

Faites-le parce que Sid the little Kid a «oublié» de serrer la main de son homologue lorsqu’il a remporté la Coupe l’an passé.

Faites-le parce que Letang mérite de se faire remettre à sa place pour son arrogance.

Faites-le parce que Sid the little Kid fait preuve d’un tel comportement anti-sportif qu’il ne mérite pas la victoire.

Faites-le parce que les Bettmans de Pittsburgh ne sont là que parce qu’ils ont été à la fois nul à chier pendant 5 ans et plein de marde.

Faites-le parce que si Sid the little Kid l’emporte, bien qu’il donnera du crédit aux joueurs du Canadien, il ne le pensera pas vraiment.

Faites-le parce que les fans des Bettmans de Pittsburgh ont été assez gâtés comme ça depuis 3 ans. Chacun son tour…

Faites-le parce que Sid the little Kid est trop immature pour connaître autant de succès si tôt.

Faites-le parce que Cooke ne mérite plus de jouer cette année. Si vous n’êtes pas d’accord, demandez l’avis de Marc Savard.

Faites-le pour que Subban rie à la barbe de Sid the little Kid, ce qui ne lui arrivera peut-être pas souvent au cours de sa carrière…

Faites-le parce que prendre pour Sid the little Kid et les Bettmans de Pittsburgh, c’est prendre pour Johnny Lawrence et les Cobras Kai. (Alors que le Canadien sans Markov, c’est Daniel San blessé à la jambe qui se prépare à faire le coup de cigogne.)

Faites-le parce que Boston ne doit absolument pas se rendre en finale vu que leurs fans ont été les plus gâtés en Amérique du Nord depuis 2001.

Faites-le pour faire chier Bettman qui se sert parfois des arbitres comme ses marionnettes.

Faites-le aussi pour emmerder Komisarek. Sans oublier Toronto.

Faites-le pour que le 2 décembre 1995 ne soit plus qu’un vague souvenir.

Faites-le parce que 17 ans, c’est long en calvaire.

Faites-le parce qu’on ne veut pas que ça finisse.

Faites-le pour tous les fans purs et durs qui ont connu la longue traversée du désert que fut 1998 à 2001.

Faites-le aussi pour les milliers de fans occasionnels qui commencent enfin à (re)devenir de vrais fans.

Faites-le pour la ville.

Faites-le parce qu’on nous a probablement volé une Série Mondiale en 1994.

Faites-le parce que depuis qu’on a perdu Nos Zamours et les Nordiques, le paysage sportif de la province n’a plus du tout le même lustre.

Faites-le aussi pour Youpi! tant qu’à faire…

Faites-le pour Koivu qui, dans son for intérieur, doit probablement être heureux pour son ancienne équipe.

Faites-le pour contrer Bettman qui tente depuis 16 ans de détruire le hockey professionnel au Canada.

Faites-le pour l’ensemble des Canadiens qui aimeraient certainement voir la Coupe retourner un jour au pays.

Faites-le parce qu’aucune équipe sans capitaine ne s’est rendue aussi loin.

Faites-le pour le vénérable Jean Béliveau, le plus grand capitaine de l’histoire du Canadien.

Faites-le pour mes 45 lecteurs.

Faites-le pour mon ami JF, grand fan du CH devant l’éternel, dont la fille est née au moment où le Canadien amorçait sa remontée contre Washington. (Et aussi parce qu’il est à l’origine de l’expression dont je me suis inspirée pour trouver le nom de cette page.)

Faites-le pour mes amis fans finis du Canadien.

Mais plus important encore, faites-le pour mon père pour qui c’est peut-être ses dernières séries…

Maxime Paiement

Critique sportif

La haine

– Jusqu’ici tout va bien… Jusqu’ici tout va bien… Jusqu’ici tout va bien… Mais l’important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage.

Je déteste revenir à la réalité. Et ça fait déjà deux fois que je suis obligé de revenir à la réalité depuis le début de cette série. J’imagine que je suis mieux de m’y habituer parce que j’ai bien l’impression qu’il commence à manquer de surprises dans le sac à surprises du Canadien.

On dit souvent qu’il n’y a rien de mieux qu’une bonne série pour créer une rivalité. Eh bien, cette série n’est peut-être vieille que de trois parties, mais je commence déjà à détester profondément les Penguins. Non, pire, je les hais. Et j’ai la curieuse impression que mon sentiment est partagé par les 22 joueurs (j’exclus Sergei) et les quelques quatre millions de fans du CH.

Je hais tout de cette équipe. Je hais leurs vedettes. Je hais comment ils sont couvés et maternés par la ligue. Je hais l’incroyable chance qu’ils ont depuis 25 ans malgré des sommets d’incompétence. Je hais comment ils ont congédié Michel Terrien. Je hais Matt Cooke. Et par-dessus tout, je hais comment elle a été bâtie. Je les hais tellement que je vais vous raconter en détails pourquoi je les hais autant.

1- Baby Crosby

On nous avait prévenu. Les joueurs et les fans des autres équipes de la ligue nous avaient prévenu. Baby Crosby est l’un des joueurs les plus détestables à affronter sur une base régulière. Sa manie de toujours japper, plonger, se plaindre, pleurnicher, peut vite vous taper sur les nerfs lorsqu’on doit se le taper 3-4 games de suite. Même lorsqu’il s’aligne pour Team Canada. C’est pas des farces, le kid ne prend jamais un seul shift de repos. C’est toujours moi, moi, moi, bouhouhou! Il a un de ces dons pour se glisser sous votre peau…

Le pire, c’est que cette petite frappe est tellement talentueuse, qu’elle ne devrait pas avoir à recourir à ce genre de cirque. Merde, s’il avait autant de gel que Gel Bouchard, je le confondrais avec Cristiano Ronaldo. C’est vous dire.

J’ai toujours pensé que Crosby était le chaînon manquant entre Wayne Gretzky et Joe Sakic (Mario Lemieux étant tout juste devant la Merveille; Steve Yzerman étant tout juste derrière Sakic), mais jamais Sakic ne se serait abaissé à ce genre de pitreries. Curieusement, les deux plus «célèbres» ambassadeurs du hockey partage ce même trait de caractère qui devrait être banni pour toujours des arénas. Autant The Great One et The Next One pouvaient/peuvent être diplomates et réfléchis devant les caméras, autant ils étaient/sont bébés lala devant les arbitres. J’imagine que c’est parce que nous (les parents, le hockey, la société; pas moi) leur avons donné trop d’importance en grandissant.

2- Les chouchous

Un bébé, à force de pleurer, finit toujours par avoir ce qu’il veut, particulièrement quand les parents (Bettman/les arbitres) sont peu doués comme parents. Il ne faut donc pas être surpris que Crosby soit aussi favorisé par le sort.

Ensuite, même si je peux comprendre l’intérêt pour Call-me-Gary de se doter d’une équipe-carte-de-visite pour le marché américain, et que je peux comprendre pourquoi il a jeté son dévolu sur le Crosby Show + invités, ça ne veut pas dire que je dois l’accepter. Toutes les équipes de la ligue devraient être traitées sur un même pied d’égalité, non? Me semble que c’est logique. (En fait, non, les 6 équipes canadiennes devraient être systématiquement favorisées parce que hey, it’s where the money comes from, don’t you think Gary?)

On l’a bien vu depuis le début des séries. Le CH, qui doit se taper coup sur coup (par sa faute, je dois dire) deux des quatre franchises chouchous de la ligue (Pittsburgh, Washington, Chicago et San Jose; dans cet ordre), aurait pu, à de nombreuses reprises, intenter une poursuite pour favoritisme (ce n’est pas moi qui le dit, mais plusieurs membres des médias du ROC). Peut-être que tout ceci n’est que fabulations de ma part, mais quand ça devient un sujet de conversation incessant depuis deux bonnes semaines, je me dis qu’il y a peut-être un fond de vérité.

Tout ça pour dire qu’à l’école, ceux qu’on haïssait toujours le plus, c’était les ch(censuré) de chouchous. C’est comme ça, c’est la loi. Et au hockey, il n’y a pas plus chouchou que Sid the Nerd.

3- Ils puent la marde

Selon mon humble avis, des 10 plus grands talents que la ligue ait vu passer depuis le début, 4 ont joué pour Pittsburgh. Des 10 joueurs les plus spectaculaires à avoir patiné dans cette ligue, 4 ont joué pour Pittsburgh. Des 23 derniers récipiendaires du trophée Art Ross, 13 jouaient pour Pittsburgh. Pensez-y. Lemieux, Jagr, Crosby et Malkin. Individuellement, ces quatre joueurs sont supérieurs à tous les joueurs à avoir jamais évolué pour la plus titré de toutes les équipes de la ligue. (Non Marcel, ne commence pas, je n’ai pas envi d’écrire 2000 mots pour t’expliquer en quoi Lemieux, Crosby et Malkin sont malheureusement supérieurs à Béliveau, et en quoi Jagr est meilleur que le Rocket et Lafleur!)

Quand on y réfléchit un peu, on réalise que cette franchise a été gâtée par la chance à un point tel où ils feraient passer le Canadien pour un club maudit (j’y reviendrai un jour). Quoi, vous croyez qu’ils ont repêché ces 4 joyaux que parce qu’ils ont trouvé le moyen d’être nul à chier 4 fois en 25 ans!? Est-ce que vous avez une idée de la chance qu’ils ont eue pour repêcher, et je me répète encore une autre fois, 4 des 10 plus grands talents de l’histoire de la ligue?

Le repêchage amateur se tient depuis 1963. Or, depuis 1963, le plus grand joueur à avoir été repêché est…? Vous l’avez deviné : Mario Lemieux. Pittsburgh n’a pas toujours repêché premier, mais la première fois que ça leur arrive… Bingo! Il ramasse le plus grand talent brut de l’histoire. Rien de moins.

Note : À leur décharge, je dois avouer que cette sélection tient davantage du mérite que de la chance parce que Pittsburgh avait tout fait cette année-là pour finir dans la cave. Tellement que l’année précédente, je les suspecte fortement d’avoir échangé leur premier choix – le premier de la ligue – afin de s’assurer de rester dans la cave tellement tout le monde savait à quel point Mario était magnifique.

1990. Les Penguins ont 5e choix. Alors que toute la planète sait que Jaromir Jagr est de loin le meilleur joueur disponible, comme par miracle, Jagr leur tombe dans les mains parce que le rideau de fer n’est pas complètement tombé au moment du repêchage et que les 4 premières équipes ont eu peur de le sélectionner pour rien. Conclusion : l’un des 3 joueurs les plus spectaculaires de l’histoire (ne jamais négliger cet aspect), et 5 fois champions compteur de la ligue, se retrouve à jouer avec… Eh oui, le plus grand talent brut de l’histoire! Tadam!

2004. Les Penguins manquent de chance. Alors qu’ils auraient dû repêcher premier, donc Ovechkin, ils doivent se «contenter» du second choix. Zut! Hmmm… Réfléchissons 2 secondes… Des Ovechkin et des Malkin, on n’en voit pas passer à toutes les années, n’est-ce pas? À part Crosby, qui d’autres a un talent comparable à ces deux joueurs? Personne. Bon, normalement, si Malkin avait été éligible n’importe quelle autre année, il serait parti premier et Pittsburgh se serait contenté d’un bon joueur, certes, mais pas d’un joueur de concession (le gap entre le premier choix et le deuxième est généralement important). Vous savez combien de fois dans l’histoire, il est arrivé que deux joueurs de concession soient repêchés 1er et 2e ? Deux fois, 2004 et 1971 (Lafleur suivit de Marcel Dionne), c’est tout. C’est fou le hasard, non?

2005. Après avoir repêché un joueur de concession, ils ont trouvé le moyen d’en repêcher un deuxième l’année d’après. Un meilleur même. Et vous vous rappelez comment…? En gagnant une putain de loterie!!! En jouant au Kéno os(censuré)! Fallait le faire. Et le plus drôle dans l’histoire, c’est qu’à l’époque, les médias avaient même avancé que si Pittsburgh ne repêchait pas Baby Crosby, ils auraient probablement déménagé au cours des saisons suivantes (tiens, tiens) tellement la franchise était dans un piteux état. Comme quoi le hasard est une chance.

Avec tout ça, c’est étonnant que le hockey ne soit pas devenu une religion à Pittsburgh. Merde, qu’est-ce que ça va leur prendre, 24 Coupes Stanley!?

4- Michel Therrien à la porte

Vu la façon plutôt cavalière avec laquelle le CH a congédié Therrien en 2003, je vais m’abstenir de tout commentaire ici.

5- Matt Cooke

Les Matt Cooke-Haters, je TIENS à faire partie de ce club. Et avec la blessure à Markov, même si la mise en échec était légale, je risque d’y adhérer trèèèèès longtemps.

6- Une équipe astucieusement bâtie

Bullshit!! C’est de la marde! (C’est le cas de le dire.)

On a déjà couvert plus haut l’incroyable amas (tas) de chance (marde) qu’il a fallu pour que Malkin et Crosby se retrouvent à Pittsburgh (et à eux deux, disons qu’ils forment 40% de l’équipe), mais pour le reste de la formation…?

De un, Fleury et Jordan Stall ne sont pas arrivés à Pittsburgh par hasard. Fleury a été repêché au tout premier rang et Stall au deuxième. C’est curieux, mais j’ai comme l’étrange impression que Pittsburgh repêche toujours premier ou deuxième. Ça aide quand vient le temps de bâtir une équipe.

Note : Tant qu’à moi, Fleury est une simili-déception si l’on considère son rang. Il n’est même pas l’un des 7 meilleurs joueurs de la cuvée 2003; en fait, il n’est peut-être même pas le meilleur gardien de cette cuvée – Halak ayant été repêché en 9e ronde et Jimmy Howard en 2e.. Je me fiche un peu de sa Coupe Stanley. Remplacez ces deux gardiens par Fleury cette année – ou l’an passé dans le cas du CH – et leurs équipes respectives ne font même pas les séries. I rest my case.

De deux, avec une ligne de centre aussi forte – Crosby et Malkin seraient le centre no.1 des 29 autres équipes de la ligue, et Stall serait le no.1 de la moitié d’entres elles ou le no.2 de l’autre moitié – tu peux mettre n’importe quel ailier potable, ton équipe va demeurer extrêmement compétitive. Ça aussi, ça aide quand vient le temps de rester sous le cap salarial.

Et qu’est-ce que les Penguins ont fait pour se mériter cette belle collection de jeunes prodiges? Être nuls à chier pendant 5 ans! Merde, je suis tanné que le système actuel récompense l’incompétence. La loterie devrait offrir exactement la même chance aux 29 autres équipes de la ligue (disons qu’on exclut le gagnant de la Coupe). Lorsque t’as qu’une chance sur trente de repêcher premier, il t’en faut vraiment beaucoup pour piler les meilleurs espoirs pendant 4-5 ans. Ça éviterait le tanking (voir également Québec, Nordiques). Et si le perdant de la finale doit se ramasser avec Ovechkin, so be it!

Leur seul vrai bon coup au repêchage? Kris Letang. Sans aucun doute. Mais on ne peut pas dire que leur DG s’approche de Lou Lamoriello ou de Ken Holland, n’est-ce pas?

Quoi, vous ne me croyez pas encore!? Ok, on va faire ensemble un petit exercice qui m’a beaucoup diverti lors de la deuxième période du match de mardi soir… Remplacez nos deux premiers centres, qui ne sont pas si mal vous en conviendrez, par leurs deux premiers centres. Est-ce qu’on gagne la Coupe avec Crosby et Malkin? Fort possiblement. Est-ce que Pittsburgh gagne la Coupe avec Gomez et Plekanec? Encore une fois, ils ne font même pas les séries!

Notre gardien est largement supérieur au leur. Nos ailiers sont plus rapides et talentueux que les leurs. Notre défense, avec Markov en santé et Subban dans l’alignement, est probablement supérieure à la leur. Donc, il reste quoi…?

Oh, leur propriétaire était assurément un meilleur hockeyeur que le nôtre, mais en même temps, le Canadien n’a jamais eu la chance de choisir son propriétaire au tout premier rang du repêchage.

Il n’y a pas à dire, je les hais. Et j’espère vraiment qu’ils vont s’écraser en flamme avant d’atteindre encore une fois la finale.

Maxime Paiement

Critique sportif

Quelques pensées en vrac sur les Olympiques, suite et fin

 

J’ai décidé de rentrer quelques jours plus tôt de mon voyage à San Jose, en partie parce que je ne voulais pour rien au monde manquer les deux temps forts des Jeux (Rochette et la finale Canada-États-Unis), mais surtout parce que finalement, être affecté à la couverture des Sharks, ce n’est pas si amusant lorsque la LNH est en pause olympique. Cela dit, ce n’est pas parce que les Jeux de Vancouver sont terminés que je vais me priver de vous partager mes dernières pensées sur les Olympiques. Ça va comme suit…

 

 

– Il s’en est dit des niaiseries depuis le début du tournoi olympique, mais la médaille d’or revient sans conteste à William Houston après la défaite du Canada contre les Américains : «With Brodeur, it’s always going to be a risk/reward situation. He’ll give you great saves and bad goals. In a high powered tournament like this, you play the odds and go with the guy who will give you least amount of grief, who will play the steadiest.» Wow! Ça paraît simple comme ça, mais faut le faire, n’est-ce pas? Au fait, il parle de Carey Price ou de Brodeur?

 

Donc si je comprends bien mon Willy, Martin Brodeur, seulement le meneur de tous les temps pour les blanchissages (et sa marque n’est pas près d’être battue), a la mauvaise habitude de toujours laisser passer un mauvais but. Hum, c’est drôle, mais il me semble que «toujours laisser passer un mauvais but » et «meneur de tous les temps pour les blanchissages» sont deux affirmations contradictoires, non?

 

Mais ce n’est pas tout, non, Willy suggérait en plus à l’état-major de Team Canada d’y aller avec le gardien qui offre le plus de constance. Bon, OK, quand, on veut décrire Brodeur, n’est-ce pas la première chose que l’on mentionne sur lui, sa constance? C’est ça, non? Roy était le meilleur sous pression et Brodeur le plus constant, je me trompe?

 

C’est curieux comment le sentiment patriotique transforme de nombreux journalistes en de simples partisans. Un peu plus et il proposait une couple de trades à Yserman et terminait son texte par «voici mes nouveaux trios, dites-moi ce que vous en pensez.» Et il n’était pas le seul, loin de là. Ce fut un véritable festival de la ligne ouverte jusqu’à ce que le Canada bulldoze les Russes en quart de finale. Après, les «experts» ont recommencé à faire un peu de sens. Dieu merci, Crosby leur a probablement évité à tous un harakiri professionnel.

 

 

– Mémo à tous les journalistes, humoristes et blogueurs de la planète hockey québécoise, dès que le premier d’entre vous fait la (bonne) blague que «le coach de la Slovaquie devrait peut-être revenir avec Price» après leur première défaite, la blague est brulée, OK? C’était bien drôle, mais la blague est faite. Inutile de tous se l’approprier et pire, de la refaire après la seconde défaite de la Slovaquie. Come on, vous êtes tous sur Twitter, c’est impossible de ne pas être au courant qu’elle avait déjà été faite 376 fois. Merci.

 

Tant qu’à y être, parlons de Halak. Bon, tout le monde aura compris que c’est lui le meilleur des deux gardiens montréalais, n’est-ce pas? Excellent, maintenant espérons que Gauthier et Martin ont écouté les Jeux aussi. Par contre, deux choses. Un, je ne fus pas si surpris de la déconfiture de Halak et de ses amis en fin de match, l’autre soir. Disons qu’à Montréal, on a eu une légère impression de déjà vu. Comme un flashback de LSD. Deux, tous ceux qui pensent que Halak vaut la lune sur le marché, laissez-moi vous parler de Antero Niittymäki. Le gardien finlandais avait connu des Jeux incroyables en 2006. Sorti de nulle part pour prendre la relève à Kiprusoff et Lethonen, Niittymäki avait conduit son pays à la médaille d’argent. Au passage, il avait récolté 3 blanchissages et la mention de joueur le plus utile du tournoi. À côté de ça, les performances de Halak valent autant que celle de Patrice Bergeron. Et la valeur de Niittymäki après les jeux de Turin? Fuck all! Cool? Cool.

 

 

– Justement, je ne sais pas comment vous l’avez trouvé vous Bergeron, mais les cheerleaders de RDS semblaient souvent en admiration devant ses très courtes (le mot est faible) présences. Bah, on n’a peut-être pas regardé les mêmes matchs. Pour ma part, je l’ai trouvé aussi utile qu’un coureur suppléant au baseball (et je ne parle pas de Dave Roberts en 2004). Tin mon Patrice, va courir à la place de Thornton et revient au banc dès que t’es retiré. Et ne traîne surtout pas en chemin!! Si le petit Patrice c’était appelé Pat McDonald, nos bozos de RDS n’auraient eu de cesse de demander pourquoi on l’a sélectionné plutôt qu’un vrai comme St-Louis ou Lecavalier. Anyway, j’ai cru qu’il était de mon devoir de vous en parler.

 

 

– C’est toujours étonnant comment ça va vite dans le sport. Après sa tonitruante mise en échec aux dépens de Jagr, tout le monde et sa sœur était prêts à sacrer Ovechkin meilleur joueur au monde/de tous les temps (j’ai mon opinion là-dessus, on y reviendra sous peu). Deux jours plus tard, on le traitait de chokeux, doublé de brute épaisse (celle-là était peut-être méritée). Pendant ce temps, Crosby en a profité pour devenir une pièce de monnaie ou un timbre. Inutile de vous dire à quel point j’ai hâte qu’ils se recroisent en playoff.

 

 

– Parlant de hâte, j’ai hâte que la LNH reprenne ses activités, mais si on m’annonçait que la ligue était réduite à 8 clubs après la pause olympique, je ferais un triple axel qui rendrait jalouse Joannie Rochette. Putain, pendant les Olympiques, le pool de talent était encore plus fort que dans mon pool de hockey de la job! Ça vous a plu? Moi, j’ai eu une érection de 2 semaines (maintenant imaginez comment j’ai explosé de joie suite au but de Crosby). Et c’est drôle, les arbitres ont laissé jouer les joueurs et pourtant, la game était cr(censuré)ment rapide. Mmmmm…

 

 

– Vous voulez connaître les athlètes qui m’ont le plus impressionnés? Joannie Rochette (son programme libre fut de loin le moment le plus stressant des Jeux, encore plus que la prolongation à 4 contre 4; tombera, tombera pas, hiiiiiiii…), Éric Guay (deux 5e place en descente et en Super-G c’est impressionnant en simonac) et Alex Harvey (avec toute la marde que sa fédé lui a fait subir, ses performances sont à tomber sur le cul – à l’exception de sa 32e place au 50 km bien sûr, mais n’empêche). Le pire, c’est que je hais le «patinage de fantaisie» et le ski de fond à m’en confesser. Comme dirait Jacques Demers, chapeau!

 

 

– Finalement, si ça c’était appelé «À nous l’or» plutôt qu’«À nous le podium», les médias anglophones n’auraient rien eu à dire lors de la première semaine des jeux. Encore là, il s’en est dit des niaiseries. Pourtant, les vrais experts le disaient, attendez la deuxième semaine, vous allez voir, ça va rentrer.

 

Comme à peu près tout le monde, je m’en cr(censuré) de ne pas avoir récolté 38 médailles ou quelque chose du genre. Ce fut de loin les meilleurs jeux au niveau sportif de l’histoire du pays et à la fin, tout le monde a eu son nanane, Rochette pour les femmes et Crosby pour les hommes. Alors vivent les Jeux olympiques, vive Vancouver, vive le Canada et vive le Québec libre! (Mais non, c’est une blague, on ne fait pas de politique sur ce blog.)

 

 

Maxime Paiement

Critique sportif

 

 


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